Votre appel à contributions me suggère les propositions suivantes :
- Stage de formation professionnelle : afin d’aider les étudiants à prendre les classes en main, on pourrait commencer par un stage de conduite accompagnée par un tuteur expérimenté, avant de leur confier les classes en responsabilité ;
- Epreuves disciplinaires sur les programmes du secondaire : pratiquées à l’oral de l’agrégation interne avec des résultats inégaux alors que les candidats enseignent dans le secondaire, elles aboutiront à un bachotage et à un très faible niveau d’exigence.
- Participation de représentants de la société civile dans les jurys : on sait que tout un chacun à son avis sur ce qu’il convient d’enseigner en histoire (beaucoup plus rarement en ce qui concerne la géographie) et que les références historiographiques et épistémologiques ne sont pas les plus récentes. Envisage-t-on de demander à des représentants de la société civile de siéger dans les concours de médecine ou de droit ? C’est confondre l’attente sociale à l’égard de l’enseignement, attente formulée par le législateur, et sa mise en uvre qui relève des professionnels.
- Epreuve orale de pédagogie et didactique : voilà bien un fourre-tout propice à des discours plus ou moins convenus déconnectés de la pratique de la classe. L’épreuve sur dossier aurait-elle démérité ? Au contraire, elle s’est progressivement imposée et a eu d’heureuses répercussions sur la prise de conscience par les professeurs des enjeux historiographiques et épistémologiques.
- Epreuve de connaissance du système éducatif : connaître l’histoire de l’institution comme l’histoire de sa discipline est certes nécessaire mais ne constitue qu’une discipline de formation, non un domaine propre justifiant d’une évaluation spécifique.